L’automn/Herfst

 

http://youtu.be/gYEXvH_Z6mM

 

L’automne

Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux

Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne

Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

 

Et s’en allant là-bas le paysan chantonne

Une chanson d’amour et d’infidélité

Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise

 

Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été

Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises

 

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

 

Herfst

Er strompelt een boerenknecht door de mist

Langzaam met zijn os door de mist van de herfst

Welke de dorpen, hun armoe en noden, heeft gewist.

 

En al gaande zingt de knecht zich een vers

Een lied van liefde en onbetrouwbaarheidheid

En over een ring, een gebroken hart

 

O herfst, des zomers noodlottigheid

Er gaan door de mist twee silhouetten met smart.

 

 

 

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Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais

C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis

C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis.